1. |
La tâche (par coeur)
05:29
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Y’a plusieurs types de jungle
Y’a plusieurs types de jungle
Mais on peut toujours s'y perdre
S'évincer, quitter la meute
Y’a aucune famille
Y’a aucune famille
Qui, avec ses racines soumises au vent
Survit longtemps
À surveiller le temps qui passe/j'oublie le reflet dans la glace/
Je ne débrouille jamais que l'image dans la boîte
La spirale sur le vinyle/tourne sans fin et se défile/
Se cherche une issue/qui n'arrivera pas
Et s'il fait bleu dehors/je cherche les nuages en dedans
Les jours brûlent sur mon front/de lâcheté bouille le sang
Ma tête pèse une tonne
Ma tête pèse une tonne
De plus que celles qui alourdissent
Mes paupières le matin
Où faut-il mettre le point
Où faut-il mettre le point
Quand l'origine a éclaté
Qu’elle s'est dispersée
À surveiller le temps qui passe/j'oublie le reflet dans la glace/
Je ne débrouille jamais que l'image dans la boîte
La spirale sur le vinyle/tourne sans fin et se défile/
Se cherche une issue/qui n'arrivera pas
Et s'il fait bleu dehors/je chasse les nuages en dedans
Les jours brûlent sur mon front/de lâcheté bouille le sang
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2. |
Brume #6
04:35
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J'achète des nuages/usagés, mais bons
Que j'entasse au hasard/pour masquer le plafond
La vapeur reste stable/elle redessine la cage/reforme le paysage
Au musée, l'homme/qui vit l'ombre de l'ours
Au rancart les témoins/d'une vilaine époque
Le raccord des mémoires/ne fait pas long feu/ne sera jamais vieux
J'avance à même hauteur/que le camion de vidanges
J'ai beau clencher/dur de semer le passé
En vitrine le contrôle/où peureux est aussi signe/aussi signe de prudence
Je pense...
J'efface
Je remplace
Je déplace
Sans faire face
Je réefface
Je replace
En surface
Toutes mes traces
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3. |
Brèches
02:31
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Le fleuve/vit en moi
Se brise/contre le bois
Le chêne se dresse/devant moi
Les vagues/crèvent sa paroi
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4. |
Au pire
04:58
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J'aurai jamais de couleur dans mes cheveux
Je ne verrai jamais mon sort dans tes yeux
J'm'effacerai dans neige quand je serai vieux...
Mon âme est loin d'être à l'épreuve du feu
Le cerveau lui est plutôt brumeux
Mes facultés sont pourtant ce que j'ai de mieux...
Au passage des cerfs/j’ai traversé les yeux ouverts
Mais la lumière qui m’éblouit/me ramène toujours à la vie
J'suis plutôt mauvais quand faut faire des vœux
Le sort des planètes me rend nerveux
Mais j'ai quand même des rêves où je suis heureux…
Je fréquente depuis trois ans le même creux
La tombe se pellette plus vite à deux
Au moins couché je tomberai peu...
J'ai plongé dans l'eau claire/à bout de souffle j'ai manqué d'air
Mais le courant qui m'engloutit/me ramène toujours à la vie...
Mais j’aurai jamais de couleur dans mes cheveux
J’aurai toujours le cerveau brumeux
Le sort des planètes me rendra nerveux…
Mais j'verrai jamais mon sort dans tes yeux
Et je finirai par dire que c'est tant mieux
Parce qu’il y a aussi des rêves où je suis heureux
Parce qu’il y a aussi des rêves où t’es heureuse
Parce qu’il y a aussi des rêves où je suis heureux
Parce qu’il y a aussi des rêves où t’es heureuse
Parce qu’il y a aussi des rêves où je suis heureux
Parce qu’il y a aussi des rêves où t’es heureuse
Parce qu’il y a aussi des rêves où on est heureux
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5. |
Le grand _____
06:19
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Tasse la table/pour mieux m’enfarger
Le temps me pousse toujours/du bord de la télé
Le silence est trop fort/son écho se perd dans les draps
J’aimerais juste voir si dehors/est toujours au même endroit
J’ai de l’ennui à revendre/d’une efficacité record
Si la paresse est vertu/j’pense que la flemme est sport
Je me sens comme un grand blanc
Et si je pleure c’est pour remplir le vide de ce joli contenant
Où mon âme s’épand
Met l’hiver sur pause/juste pour une semaine
On mangera des montagnes/pour que ça en vaille la peine
La distance te tord/elle t’use comme les vers un corps
Le vide que l’on efface/reviendra prendre notre place
Je me sens comme un grand blanc
Et si je pleure c’est pour remplir le vide de ce joli contenant
Que je me noie dedans
L’héritage est absence/une ombre de souvenirs denses
Un décor de mitraille/un feu qui manque de paille
Et au bout de la table/bien plus qu’une chaise vide
J’ai peur de manquer d’air/au milieu du soir
De perdre pied dans l’herbe/de voir que j’ai pas d’âme
As-tu peur de manquer d’air/au milieu du noir
De brûler ton cortège/de voir que t’as pas d’âme
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6. |
Jade
05:42
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Dis-moi
Où tout s’arrête
Où rien ne traîne
Où tes veines sortent des miennes
Le soir
Quand ta mémoire se cambre
Quand tes joues fuient les larmes
Qui s’agrippent à ta chambre
Sur des
Clichés en noir et blanc
Souvenirs qui goûtent le sang
Un soupir de cent ans
Et dans
La forêt sur ta tête
Qu’à tous les jours tu peignes
L’indélogeable drame rôde encore
Oh Jade
Ton icône verse une larme
Sur l’histoire que j’avale
La fin du feu de Bengale
Oh Jade
L’époque qui nous sépare
Défile entre les arbres
Et se jette dans la vague
Oh Jade
Quand t’auras bu la tasse
Quand enflera ta panse
Pleine d’une vie dormante
J’espère
Que ta mer sera calme
Que ma présence banale
Ne gonflera pas tes voiles
Enfin
J’habiterai en bas de la pente
Vétuste objet de faïence
Échoué sur les plages de nos mémoires
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7. |
Vert
03:38
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Tu partiras toujours au bon moment
Chercher n’est désormais plus une option
Tu l’as payé trop cher, de toute façon…
Tu partiras toujours au bon moment
Moi je reste ouvert, jusqu’à ce que ça ferme
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8. |
Brume #4
01:49
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9. |
Canif
04:01
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Ça t’élance trop souvent
Tu gravites autrement
C’est dans la fibre de ton moral
Un genre de paresse sociale
Et tu te joins au trafic
En jouant de ton canif
Le visage baigné d’une lueur triste
Dans le silence de tant de pianistes
La bulle englobe ta tête
Le défilé s’arrête
Entre deux flaques d’eau stagnante
La lumière ferme des portes grinçantes
Et tu marches loin du trafic
En jouant de ton canif
Le regard en quête d’une piste
Dans le rêve de tant d’illusionnistes
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10. |
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Les yeux au cœur rouge/sans savoir que leur braise étire le jour
Coincés dans leur immortalité/tous autant de fantômes sur des clichés
Mais il me semble
Qu’y a pas longtemps
On n’était pas seuls autant
Débouche les vieilles histoires/que les souvenirs coulent plus loin que le soir
Que les détails aillent se perdre dans l’aube/on va marcher à contresens du globe
Mais il me semble
Qu’y a pas longtemps
On n’était pas seuls autant
Et vos teints d’ecchymoses
Fixés sur d’éternelles poses
Relèvent notre garde
Rappellent que les morts nous regardent
Mais il me semble
Qu’y a pas longtemps
On n’était pas seuls autant
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11. |
Alcoolie
05:18
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Râpe tes mains froides sur le béton
Fille de pruche/Je brûle tes bûches
Au centre de la maison
Cueille des routes dans un vieux Ford sombre
Sentier de charme/boulevard de larmes
Te mènent loin du bon port
J’entends la ville saoule/quand tu ne réponds pas
Étends sur tes cendres/les restes d’un compas
J’entends la ville saoule/quand tu ne réponds pas
Quand tu ne réponds pas
Le miroir au ciel reflète la vie des autres
Civile et seule/tu brilles de deuil
Au cœur de leur désordre
J’invente un peu de lumière sombre
Guide le fleuve/brise l’écueil
Qui donne sur tes paupières
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12. |
Nulle part
06:29
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Ça mêle les gens
Ça mêle les sens
Sa main sur les genres
Soleil de nulle part
Étendre toutes les pentes
Pour rouler plus longtemps
On s’éloigne de notre centre
On oublie que pour mordre il faut des dents
J’ai usé de tout ce qui est bon
Pour paqueter le mauvais
Si jamais j’apprends à dire non
Je pourrai te faire signe quand c’est laid
Mais ça mêle les gens
Ça mêle les sens
Si j’assure un futur incertain
Je mêlerai tes cartes sans les mains
Ça mêle les gens
Ça mêle les sens
Si j’assure un futur incertain
J’hésite à dire où je serai demain
Ça mêle les gens
Ça mêle les sens
Met sa main sur les genres
Soleil de nulle part
Ça mêle les sens
Ça pèle autrement
Si l’enveloppe définit les gens
Le contenu devient l’agrément
Et tu crèves un instant
Pour renaître sans remords
Si je peux avoir de beaux gants
Le massage sera réconfort
Ça mêle les gens
Ça mêle les genres
Sa main sur les sens
Ça mêle les gens
Sa main qui cherche toujours plus fort
À écrire des mots sur ce qu’il pense
Si l’échec se répand de tous les bords
Le soleil, lui, ne va nulle part
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Prince Mychkine Montréal, Québec
Photo : JS Dénommé (www.jsdenomme.com)
Concerts à venir :
23 Mars @ Maison Villebon, Beloeil
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